samedi 8 juin 2013

Petit texte autobiographique


Par Danièle


Déjà tout ce temps passé à mes côtés et je peine encore à me décrire. Je suis tout à la fois le calme plat d'un lac aux abords verdoyants, ou une tempête sur un océan  déchaîné. Si j'étais un animal, je serais un chat pour ses côtés joueur et câlin tout en étant féroce et sauvage. Si j'étais un arbre, je serais un roseau qui plie mais ne rompt point, qui vit en harmonie avec ses congénères et qui est utile.


Par Sylvie

Je vous dis tout….
Je me prénomme Sylvie,  j’ai 21 836 jours (manière de compter depuis deux décennies afin de tenter de vivre le présent). Je suis divorcée, j’ai deux enfants (de jeunes adultes). Je travaille auprès de parents à qui j’essaye d’apprendre à se protéger afin de protéger leurs propres enfants. Pour mon équilibre, j’ai besoin de pratiquer un sport et  passer du temps dans la nature. Le vélo et la randonnée me permettent de satisfaire ce besoin. Le « beau » m’est aussi indispensable pour mettre de la couleur dans mon quotidien.  Je me sers de la peinture, de la musique et des livres qui me nourrissent à satiété et me font rêver.
A bientôt.
 

Vous êtes éditeur et vous venez de recevoir un volumineux manuscrit. Justifier votre refus.



Par Danièle 


Éditions ToutEnfer
12 rue de la croix
Lourdes
Lourdes, le 24 décembre


Objet : votre manuscrit : La Bible

Monsieur,

C'est avec un grand intérêt que nous avons lu votre ouvrage. Malheureusement, nous ne pouvons le publier. Par contre, pour que vos efforts ne soient pas vains, nous vous proposons quelques conseils de réécriture.
Tout d'abord, votre manuscrit est bien trop volumineux et la division entre Ancien et Nouveau testament ne suffit pas à l'alléger. Le mélange des récits est trop vaste et fait perdre tout sentiment d'unité. Ainsi, par exemple, vous mêlez tout aussi bien des récits historiques à des textes législatifs, voire prophétiques ou sapientiaux. De même, le nombre de coauteurs (Mathieu, Marc, Luc, Jean...) est trop nombreux. Votre héros, ce Dieu, est un être égocentrique qui est tout à la fois omnipotent, omniscient, infini, transcendant et à vous en croire, il serait même le créateur de l'Univers, ce qui est absurde et incompréhensible au vu des connaissances scientifiques actuelles. Les lois qu'il créées sont arbitraires et autocratiques. Dans certaines parties de votre œuvre, vous présentez Dieu comme un personnage de science-fiction ou comme un héros de jeu informatique qui pourrait d'un clic de souris supprimer toute une ville au prétexte qu'elle ne lui plaît plus. Il devient impossible de s'identifier à ce personnage et de ce fait, la lecture en devient fastidieuse. Comme votre idée de péchés capitaux (orgueil, avarice, luxure, envie, gourmandise, colère et paresse), ce sont de véritables moteurs de croissance en régime capitaliste et des incitations puissantes à la consommation. Le style, quant à lui, est redondant. En ce qui concerne la femme, son rôle est mineur et se résume à l'entretien du foyer familial : quelle vision rétrograde et machiste ! Il en va de même avec ces prétendus miracles comme marcher sur l'eau, ou cette idée de résurrection : cela est vraiment trop inimaginable.
Voici quelques pistes pour vous aider dans la rédaction de votre prochain livre.
Cordialement vôtre.

Monsieur Judas


Par Sylvie 

Je suis éditeur et je viens de recevoir un volumineux manuscrit : la Bible.
        

Mon Dieu ! Difficile de survoler ce pavé  pour me donner une idée de son contenu.
Il y a des livres dans ce livre ! Ne pouviez-vous  pas écrire plusieurs volumes comme  J.R.R. Tolkien dans Le Seigneur des anneaux ou comme Stieg Larsson avec Millenium ?
Jésus, Marie, Joseph ! Abracadabrants, ces personnages !
Il y a un homme, Adam qui vit 130 ans avant d’engendrer  son premier  enfant et  qui meurt 800 ans après, en concevant pendant toutes ces années de nombreux fils et filles. Un autre, Noé, un aventurier, décède 350 ans après un déluge à l’âge de 950 ans.
Sacredieu ! Cet écrit est immoral, voire amoral !
Dans un des livres qui se nomme l’Exode, il semble normal  que des parents puissent vendre leur  fille comme servante, tuer son voisin s’il travaille le samedi, etc. Dans celui que le narrateur appelle « le lévitique », l’esclavage est monnaie courante avec des étrangers, ainsi que la lapidation pour son propre voisin si celui-ci blasphème et médit. Je ne vous parle pas de l’homosexualité qui est considérée comme une abomination.
Et le Cantique des cantiques ! Ou le livre de Salomon ! De l’érotisme, voire de la pornographie à l’état pur !
En qualité d’éditrice, je ne peux porter ni au pinacle, ni aux enfers un tel manuscrit ! Mais en aucun cas, je ne dois me sentir coupable de le refuser. N’oublions pas que le propre du manuscrit est d’être un objet unique qui ne peut être reproduit.
Donc, en conclusion, je me permettrai de vous donner ma bénédiction en vous rendant votre livre.
Allez en paix !

Choisissez l’un des textes écrits par une participante à l’atelier d’écriture du Centre de détention et réagissez en écrivant un texte en résonance.



Par Sylvie 
 
C’EST FINI LOUBNA !  Tu peux essuyer tes larmes, ranger ton mouchoir, tes mains, tes pieds ne sont plus entravés. Tu es libre ! Le meilleur est en toi, autour de toi. N’aie pas peur ! Respire! Goûte ce moment ! Sens-tu cette légèreté t’envahir doucement ?
Regarde ce coin de ciel bleu ! As-tu vu cet oiseau qui semble jouer avec le vent ? Tends ta main lentement, sens-tu la douceur de son plumage ? 
Contemple les gens autour de toi, cherche le sourire de quelqu’un que tu apprécies, as-tu trouvé ? Sens-tu comme il te réchauffe l’âme !
Toute cette magie du quotidien t’appartient, personne ne peut te le prendre, il a la saveur du miel, de la LIBERTE.

Décrire le futur dont on rêve pour nous ou pour cet atelier d'écriture



Par  Danièle

Après avoir roulé pendant de nombreuses heures, je décidai de prendre un peu de repos. Avisant un grand hangar sur ma droite, je garai ma voiture. Je n'avais pas d'idées préconçues, je voulais juste me dégourdir les jambes. Sans vraiment réfléchir, j'allai vers la porte entrouverte de cet impressionnant bâtiment. Après avoir frappé et crié à plusieurs reprises et n'ayant obtenu aucune réponse, je m'introduisis, un peu comme une voleuse. Un magnifique tableau recouvrait la totalité d'un mur. Il s'agissait d'une forêt immense dont les effluves, étrangement, me parvenaient. Tout avait l'air endormi, cependant la toile semblait avoir sa vie propre. Je m'apprêtais à repartir lorsqu'un éclat lumineux me fit cligner des yeux. M'approchant du tableau, je distinguai une femme au bras d'un homme ; ils bougeaient sur la toile, se dirigeant vers un village. C'est à ce moment-là que j'aperçus un pinceau posé sur un tréteau ; la peinture était encore fraîche. Je le pris délicatement, de peur de détruire cet équilibre tellement parfait. Je ne maniais pas le pinceau comme l'aurait fait Valérie. J'aurais tellement aimé qu'elle soit à mes côtés avec sa palette de mille couleurs. Elle aurait pu peindre un ciel tout en délicatesse, en harmonie avec ce paysage grandiose. N'ayant pas ses talents, je renonçai à prendre le risque de tout saccager. Je préférai admirer de loin ce monde merveilleux, rêvant de participer à ce Tout harmonieux. C'est alors que Joëlle apparut, un sourire bienveillant aux lèvres. Elle chuchotait, comme le chant d'un oiseau, me rassurant en me disant qu'elle serait l'intermédiaire entre ce monde idéal, idéalisé et notre monde. Elle me prit le pinceau des mains et peignit un pont suspendu entre cet univers et le nôtre. Je pus alors retrouver toutes ces petites choses du quotidien qui font de nous un être humain libre.

Écrire un conte pour enfant en reprenant les propositions de l'acrostiche




Par  Danièle


Il était une fois une dame qui s'avançait d'un pas déterminé vers le bac à sable du jardin public. Elle s'accroupit auprès d'un petit garçon qui devait bien avoir 3 à 4 ans et qui l'accueillit d'un sonore « coucou Maman ». Elle lui ébouriffa les cheveux et ils rirent ensemble en se chatouillant. Puis elle lui tendit une brioche au chocolat. D'un geste amical, il en donna la moitié à une petite fille qui était en face de lui. Elle ressemblait à une princesse d'un peuple de nomades avec sa petite robe à volants et son fichu rose. C'est alors qu'ils s'envolèrent au-dessus des nuages, laissant au sol un monde inachevé. Émerveillée, la maman chuchota dans le vent pour rappeler son fils. De manière ludique, ce dernier redescendit telle une feuille en automne. Fatigué par son voyage intersidéral, il laissa sa maman l'entourer de ses bras pleins de tendresse et d'amour. Il prit la main de la princesse et lui donna un baiser sur la joue. C'était une vraie histoire d'amour maintenant, ils se marieront c'est sûr, il la défendra contre les méchants, et, ensemble, ils auront plein d'enfants.