samedi 8 juin 2013

Décrire le futur dont on rêve pour nous ou pour cet atelier d'écriture



Par  Danièle

Après avoir roulé pendant de nombreuses heures, je décidai de prendre un peu de repos. Avisant un grand hangar sur ma droite, je garai ma voiture. Je n'avais pas d'idées préconçues, je voulais juste me dégourdir les jambes. Sans vraiment réfléchir, j'allai vers la porte entrouverte de cet impressionnant bâtiment. Après avoir frappé et crié à plusieurs reprises et n'ayant obtenu aucune réponse, je m'introduisis, un peu comme une voleuse. Un magnifique tableau recouvrait la totalité d'un mur. Il s'agissait d'une forêt immense dont les effluves, étrangement, me parvenaient. Tout avait l'air endormi, cependant la toile semblait avoir sa vie propre. Je m'apprêtais à repartir lorsqu'un éclat lumineux me fit cligner des yeux. M'approchant du tableau, je distinguai une femme au bras d'un homme ; ils bougeaient sur la toile, se dirigeant vers un village. C'est à ce moment-là que j'aperçus un pinceau posé sur un tréteau ; la peinture était encore fraîche. Je le pris délicatement, de peur de détruire cet équilibre tellement parfait. Je ne maniais pas le pinceau comme l'aurait fait Valérie. J'aurais tellement aimé qu'elle soit à mes côtés avec sa palette de mille couleurs. Elle aurait pu peindre un ciel tout en délicatesse, en harmonie avec ce paysage grandiose. N'ayant pas ses talents, je renonçai à prendre le risque de tout saccager. Je préférai admirer de loin ce monde merveilleux, rêvant de participer à ce Tout harmonieux. C'est alors que Joëlle apparut, un sourire bienveillant aux lèvres. Elle chuchotait, comme le chant d'un oiseau, me rassurant en me disant qu'elle serait l'intermédiaire entre ce monde idéal, idéalisé et notre monde. Elle me prit le pinceau des mains et peignit un pont suspendu entre cet univers et le nôtre. Je pus alors retrouver toutes ces petites choses du quotidien qui font de nous un être humain libre.

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