Chalp !
Chalp ! Font les ciseaux.
Vlan !
Les boucles touchent le sol.
Snif !
Snif ! Tu pleures.
Plaf !
Les larmes mouillent tes chaussures.
Hi !
Hi ! Hi ! Tu ris aux éclats en regardant la course Olé !
Olé ! des acariens.
Heu... Tes
cheveux étaient-ils bruns ou blonds, longs ou courts ? Mais avais-tu des
cheveux ?
Je crois que
mes yeux se reflétaient et brillaient sur ton crâne nu.
N’avais-tu
pas la larme à l’œil chaque fois qu’un jet d’insecticide mettait fin à la vie
d’un acarien ?
Par Krysia
D’après la poésie de Valérie
Je me souviens de tes cheveux blond vénitien
Ton regard bleu aryen
Ton humour restreint
Ton esprit manichéen
Ton rire enfantin
Ton lit plein d’acariens
Revisiter, chambouler, libre :
J’ai écrit pour me souvenir
De tes cheveux bleutés, gélifiés aériens,
Ton regard d’enfant sauvage sans règle
Ton humour vénitien à deux balles
Ton esprit restreint de blonde
Ton rire manichéen au timbre cassé
Ton lit servant de trampoline à tes acariens
Sans cet écrit, je t’aurais déjà
oublié !
Sous forme de question :
Tes cheveux étaient-ils blonds ou
bruns ?
Ton regard hagard, fuyard me convenait-il ?
De l’humour, en avais-tu vraiment ?
Esprit es-tu là ?
Tu ris de joie ou par bêtise ?
Tu veux lire dans ton lit, sur ton lit ou
sous ton lit ?
As-tu pris ton livre ?
Avec des onomatopées :
Meeeuuhh tes cheveux ne sont pas blond
vénitien !
Tes toc toc aériens ou quoi ?
Oooh mes tes yeux sont d’un bleu ecchymose
Ton humour, vroum vroum s’est fait la
malle !
Hou, hou, hou ! Esprit apparaît !
Zut ! Tu vas rire, ça va m’écœurer,
berk !
Pouet ! J’ai explosé entre mes ongles un
acarien !
Pouet ! Encore un autre !
Ben zut alors, je serais seul cette nuit dans
mon lit !
Sous forme d’hésitation :
Tes cheveux étaient-ils blonds ou
blancs ?
Parce que ça me rappellerait ton âge
Je ne sais plus si tes yeux étaient bleus ou
marrons
Un de chaque peut-être ?
Je crois que tu avais de l’humour.
Enfin, un humour restreint !
A moins que tu n’en avais pas et que je
confonde !
Je ne me souviens plus si tu avais de
l’esprit
Sans doute que oui puisqu’il me semble
t’entendre rire.
A moins que ce ne soit moi qui me moque de toi
J’aimais ton lit, je crois
Je pouvais discuter avec tes acariens plus
intelligents que toi, me semble-t-il !
Par
Laurence
Je me souviens de tes cheveux hirsutes noirs de jais
Un regard qui part on ne sait où
Un humour à la con
Un machiavélisme tout blanc ou tout noir
Un rire de Fou de Bassan
Un lit de volupté sans acariens où la belle s’est réveillée dans les
bras de la bête.
Ai-je rencontré un jour des cheveux vénitiens ?
Ai-je croisé des yeux bleu berlinois ?
Ai-je pleuré de son humour limité ?
Ai-je pensé comme Manichéen, excuse-moi : comme Machiavel ?
Ai-je ri de lui comme un enfant ?
Ai-je aimé dans un lit non aseptisé ?
Je me souviens de tes cheveux blond vénitien
Ding, deng, dong
Ton regard, aïe, aïe, aïe, bleu aryen.
Ha, Ha, Ha, de ton humour restreint.
Heum, de ton esprit manichéen.
De ton rire enfantin. Hi, hi, hi !
Beurk, beurk, beurk de ton lit plein d’acariens.
Tes cheveux étaient-ils noir jais ? Non. Peut-être blonds
vénitien ? Pas du tout. Rouge écureuil, alors ? Bref, je ne m’en
souviens plus très bien et peut-être était-ce une perruque.
Ton regard bleu azur ? Non. Trop clair. Bleu cobalt ? Ce
n’est pas encore cela. Ah horreur ! Bleu aryen...
Et cet humour était-il noir ? Non. Plutôt grisé. J’ai du mal à
m’en souvenir. Peut-être n’en avait-il pas. J’hésite, je suis dans le
brouillard.
Son esprit était-il seulement là ? Je ne crois pas. A bien y
réfléchir peut-être n’avait-il même pas de cerveau.
Quant au rire, franc, certainement pas. Peut-être bien futile…
Le lit par contre, taché de petites choses, de la confiture ?
Non. Du miel ? Pas du tout. Ça y est, j’ai trouvé ! C’étaient des
acariens.
Par
Simone
Je me souviens !
Ton encolure alezane
Regard clair profond
Un véritable clown
Allure lente ou galopante
Très facétieux
Ta litière remplie de vers
Puis-je me rappeler ta chevelure blonde presque blanche ?
Vais-je me rappeler, regard sombre, esprit pointu ?
Vais-je me souvenir, tu veux ou tu veux pas ?
Vais-je me rappeler de tes « Ah ah ah » ?
Ne vais-je pas oublier tes jouets dépareillés sous ton lit ?
Comment ne pas se souvenir hi hi hi de tes cheveux blonds ?
Et toc ! je vais me rappeler de tes grands yeux noirs. Hou la la
j’m’en va m’souvenir de ton esprit hagard ? P’têt ben qu’oui, p’têt ben
qu’non.
Hi hi hi, je parle de ton rire aigu.
Mais bof, j’vais pas oublier tes jouets dépareillés, couic, étalés
sous ton lit.
Je sais ou bien non, je ne sais, s’ils étaient vraiment blonds tes
cheveux.
En y réfléchissant, t-ai-je idéalisé, euh, peut-être avais-tu un
humour cinglant ou bien, un rire strident ?
Et tes jouets, était-ce la poupée qui était cassée sous ton lit, ou
bien le nounours qui était groggy ?
D’ailleurs était-ce sous le lit ?
Je ne sais plus, je ne sais rien.
Peut-être ai-je imaginé tout ça.
Par
Valérie
Un vénitien
Restreint
Invente un marsouin
Qui rit
Avec les acariens.
Laverais-je mes cheveux ?
Plutôt le lit ?
Peut-être l’esprit ?
Suggère-je un autre humour ?
Susurre-je de mettre des lunettes ?
Aimais-je les acariens ?
Ah ! Enfin, des cheveux blonds
Oups ton humour restreint
Miam miam des acariens
Lol ton rire enfantin
Yaouh ! Ton esprit ludique
Yaouh ! Ton lit qui grince
Des cheveux blonds ou platine ou oxygénés.
J’hésite... peut-être blancs,
jaunâtres.
Ton humour manichéen… Ça, je doute. Peut-être droit. Droit ou tordu.
Des acariens, des acariens, belles excuses, c’est pas des mites, des
mites intelligentes et sournoises.
Tu peux rire, moi j’en pleurerais.
J’en pleurerais de rire.
Bleu pervenche ou bleu délavé, tes yeux, j’hésite toujours.
J'ai beaucoup aimé les textes de Krysia et de Laurence qui sont très complets et aboutis
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